La question de la grécité dans la musique néohellénique
Auteur / Autrice : | Georges Kokkonis |
Direction : | Ivanka Stoïanova |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Esthétique, sciences et technologie des arts, spécialité musique |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le concept de la grécité naît avec la question identitaire du nouvel état hellénique. À l’écho du romantisme, c’est sur la culture populaire que reposent les aspirations pour une création musicale savante à caractère national. L’« invention de la tradition » offre dans ce cadre la source que l’on évoque pour créer une koinè musicale, portant ainsi un vieux langage oral au-delà de ses limites ; pour assurer les symboles de la nouvelle ère, solidement construits sur les valeurs du passé ; pour établir un réseau d’hégémonismes culturels et pour régler les rivalités personnelles qui en résultent. Dans l’imaginaire collectif, la musique populaire devient alors le dépositaire des valeurs esthétiques qui sont sensées s’être accumulées et conservées au fil des générations depuis l’Antiquité, sous forme de stéréotypes. L’École Nationale monopolise les esthétiques et les idées durant la première moitié du XXe s. ; mais son impact retentit bien au-delà, affectant même l’aspiration à la modernité.