Etudes des interactions précoces virus/hôte associées à la résistance au SIDA du singe vert d'Afrique infecté par le SIVagm
Auteur / Autrice : | Mickaël Ploquin |
Direction : | Françoise Barré-Sinoussi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Microbiologie. Virologie |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Résumé
Les niveaux d'activation lymphocytaire T dès les phases précoces de l'infection par le VIH-1 chez l'Homme sont prédictifs de la progression vers le SIDA. L'infection non pathogène SlVagm des singes verts d'Afrique (AGM) est caractérisée par des virémies similaires à celles observées dans les infections pathogènes VTH-1/SIVmac chez l'Homme et le macaque. En revanche, les AGM infectés ne montrent aucun signe d'activation lymphocytaire T chronique. Lors de l'infection SlVagm, la charge virale ganglionnaire (CVG) reste faible comparativement aux infections pathogènes VIH-1/SIVmac. Nous avons émis l'hypothèse que l'absence de SIDA chez les AGM serait due (i) à un défaut de dissémination virale par les cellules dendritiques myéloïdes (mDC) exprimant DC-SIGN (CD209) aux lymphocytes T CD4+ et/ou à (ii) un contrôle rapide de l'activation des lymphocytes T qui pourrait à la fois diminuer le nombre de cellules cibles du virus et préserver le pool des lymphocytes T CD4+. Ce travail montre la capacité des mDC d'AGM à transmettre les virus via DC-SIGN. D'autres facteurs tels que les niveaux d'activation des lymphocytes T CD4+ en réponse à l'infection sont alors responsables des différences de CVG entre les infections VIH/SIV pathogènes et non-pathogènes. L'étude a révélé l'induction d'un environnement anti-inflammatoire (TGF-p, Foxp3) à 24h post-infection suivie d'une production d'IL-10 plasmatique chez les AGM. Cette réponse précoce anti-inflammatoire est retardée en primo-infection SlVmac et semble associée chez l'AGM à une induction de lymphocytes T régulateurs qui pourraient prévenir l'activation T chronique et délétère observée lors des infections pathogènes VIH- 1/SIVmac.