La traduction de la poésie chinoise classique : des pièges théoriques aux obstacles de la pratique
Auteur / Autrice : | Ivan Ruvidic |
Direction : | François Martin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chinois |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette étude s'articule autour d'une exploration culturelle et historique de la poésie chinoise classique en langue occidentale (essentiellement en français, en anglais et en russe), afin de dresser le bilan de la pensée du traduire appliquée à la poésie chinoise, et d'attirer l'attention sur les pièges théoriques et pratiques qui guettent le traducteur, et dont beaucoup n'ont pas été vus. Les traducteurs de poésie chinoise se sont en effet rarement interrogés sur les difficultés inhérentes aux poèmes chinois, s'arrêtant souvent aux obstacles linguistiques, où à de simples appréhensions, allant de l'impossibilité de traduire à diverses formes de renoncements poétiques. Trop souvent les traducteurs ont traduit sans prendre le temps d'analyser l'écriture poétique chinoise, de comprendre ses procédés, ni sans tenir compte des acquis de ce que l'on nomme aujourd'hui la traductologie, et comme si les spécificités de la langue chinois suffisaient à rendre inefficaces toutes les idées sur la traduction littéraire. Cette recherche permet en outre de découvrir des traducteurs français et étrangers, souvent méconnus ou oubliés, en mettant en lumière des approches diverses de la traduction poétique avec des résultats fort inégaux. Ces inégalités, qui sont souvent directement liées aux lacunes théoriques des traducteurs ou à une approche myope de la poésie chinoise, permettent de prendre conscience des principaux obstacles auxquels est confronté le traducteur et de dénoncer un certain nombre de lieux communs et de pièges qui minent son travail.