Thèse soutenue

Biodiversité, structure et fonctionnement des communautés plantes-pollinisateurs

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Auteur / Autrice : Colin Fontaine
Direction : Isabelle Dajoz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Écologie
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Paris 6

Résumé

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Le travail que je présente dans cette thèse s’articule autour de l’interaction mutualiste essentielle liant les plantes et les pollinisateurs : la pollinisation. Cette interaction concernant une grande diversité d’organismes, son étude à l’échelle des communautés est indispensable pour appréhender son fonctionnement. La première partie de ce travail s’inscrit dans le cadre général de l’analyse des liens entre biodiversité et fonctionnement des écosystèmes. En utilisant une approche fonctionnelle, j’ai testé l’effet de la diversité des plantes et des pollinisateurs sur le maintien de communautés végétales expérimentales. L’augmentation de la diversité fonctionnelle des plantes comme celle des pollinisateurs a engendré un effet positif sur le maintien des communautés végétales s’expliquant par la complémentarité entre groupes fonctionnels. Ces résultats confirment l’importance à accorder aux pollinisateurs face à la crise actuelle de biodiversté. Parmi les pollinisateurs, les plus généralistes semblent occuper une importance particulière dans le fonctionnement des systèmes de pollinisation. Cependant les facteurs écologiques influençant le généralisme des pollinisateurs ne sont pour ainsi dire pas étudiés, contrairement au généralisme des herbivores. La deuxième partie cette thèse a pour objectif de tester l’effet de la densité intraspécifique d'un pollinisateur sur son degré de généralisme. Les résultats obtenus indiquent que l’augmentation de la densité des pollinisateurs tend à augmenter le généralisme de l’espèce considérée. Enfin, la troisième partie de mon travail s’intègre dans le cadre de l’étude de la structure des réseaux d’interactions. Je propose une comparaison des propriétés structurales entre réseaux mutualistes de pollinisation et réseaux antagonistes d’herbivorie. Les résultats traduisent des différences de contraintes e pressions évolutives entre ces deux types d’interactions.