La longue marche de l'Afrique vers l'intégration, le développement et la modernité politique
Auteur / Autrice : | Ahmed Mohamed Ghadhi |
Direction : | Edmond Jouve |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences juridiques |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Résumé
Cette thèse retrace, dans une première partie, les principales étapes de l'évolution économique et politique du continent africain, des indépendances à la naissance de l'Union africaine en 2002. Elle fait ressortir les causes profondes de la marginalisation de l'Afrique, de la pauvreté et de la misère qu'elle connaît depuis de longues décennies. Elle en impute la responsabilité première au choix qui a été fait dès l'accession de la majorité des Etats africains à la souveraineté internationale privilégiant la construction de l'Etat Nation sur celle d'un minimum d'unité qui devait aboutir, à long terme, aux Etats Unis d'Afrique. Le compromis minimaliste adopté à Addis Abéba, donna naissance à une organisation, l'OUA, sensée rassembler les Africains et organiser entre eux une réelle solidarité autour de projets communs en vue de donner aux peuples du continent un sens à leur destin et les conduire vers le progrès économique et social. L'Etat Nation africain est aujourd'hui un échec, il est en faillite, inefficace et incompétent. Décennie après décennie, le continent africain se marginalisait pour ne représenter aujourd'hui que moins de 2% du PIB mondial et 1% du commerce international malgré ses immenses ressources. La grande pauvreté, sous toutes ses formes (près de 40% des Africains vivent avec moins de 1 dollar par jour) est apparue comme la cause principale de l'absence de tout progrès économique et social. Au tournant du siècle dernier, les dirigeants politiques africains semblaient avoir pris conscience de la responsabilité principale qui leur incombait de trouver les solutions qu'il fallait pour sortir de la crise et enclencher un véritable développement économique, social et politique du continent. La deuxième partie de la thèse analyse les nouvelles initiatives prises par les Africains à l'aube du 21ème siècle (Union africiane et NEPAD), en tant que stratégies de rupture consacrant l'entrée du continent dans la modernité, permettant de sortir de la crise endémique et de tirer le meilleur profit du processus de mondialisation.