''Camminare lungo i viali immensi del silenzio notturno'' : la ville dans l'œuvre narrative de Cesare Pavese (1909-1950)
Auteur / Autrice : | Sophie Marie Ziegler-Binoth |
Direction : | François Livi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études romanes. Italien |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Résumé
De nouvelles en romans, nous avons suivi la construction de l'image de la ville dans l'œuvre de Cesare Pavese (1908-1950), afin de mettre en évidence l'évolution de son apparence formelle mais aussi de son interaction avec les personnages au service de la narration. La recherche de la ville idéale par les jeunes protagonistes de Lotte di Giovani ou des nouvelles contenues dans Racconti, a fait place à une quête névrotique de la colline à la ville dans Il diavolo sulle colline. Le paysage urbain apparaît déjà tel qu'il sera tout au long de l'œuvre : la rue, la place vide, le silence, des lambeaux de ciel entre les immeubles. La ville se révèlera aussi un outil au service de la narration afin d'accompagner la quête existentielle des personnages plus âgés, c'est le cas dans Il compagno et dans La casa in collina. Enfin, dans La bella estate et dans Tra donne sole, nous observons la construction du mythe de la ville, les scènes d'intérieur étant gommées au profit d'un décor épuré de nature à mettre en évidence le voyage immobile effectué par les personnages emblématiques de la cité pavesienne jusqu'au bout de leur cheminement intérieur. Ce sont principalement des femmes, libres et indépendantes, qui ont trouvé dans la ville de Pavese une valeur fondamentale : le travail.