Auteur / Autrice : | Lorenzo Altieri |
Direction : | Jean-François Courtine, Domenico Jervolino |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris 4 en cotutelle avec Università degli studi di Napoli Federico II |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail se veut une étude de la corporéité et du rapport corps/esprit entre la phénoménologie et les sciences cognitives. A travers une critique spéculaire de l’idéalisme transcendantal husserlien et du réductionnisme neurologique, nous espérons pouvoir entrecroiser une certaine phénoménologie de la corporéité (Merleau-Ponty, Patočka) et le réalisme expérientiel d’un secteur particulier des recherches cognitives contemporaines (Lakoff, Johnson). Cette thèse a une structure tripartie : dans une première section, nous examinons le rôle du corps propre (Leib) dans la tradition phénoménologique, et en particulier de la figure du « je peux » en tant que paradigme de la subjectivité à la fois mouvante et sentante ; dans une deuxième partie, nous tentons une critique généalogique de l’idéalité (eidos), couplée avec les linéaments d’une phénoménologie du pathos et de l’incarnation ; dans une troisième et dernière partie, nous aspirons à mettre en communication cette phénoménologie de l’incarnation avec la théorie de l’embodiment proposée par la Linguistique Cognitive contemporaine (Lakoff, Johnson, Fauconnier, Turner, Talmy, en partie Eco). Un examen du « tournant linguistique », de la métaphore, de la catégorisation et du schématisme dans le débat actuel sur le langage et la cognition nous conduira à proposer une phénoménologie expérientielle où l’esprit est incorporé et le Sens se dessine à même l’expérience.