Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Luca Brusotto
Direction : Michel SotJean-Claude Maire Vigueur
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études médiévales
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Paris 4 en cotutelle avec Università degli Studi di Firenze

Mots clés

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Résumé

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Pendant le haut moyen âge un ensemble de pratiques auxquelles on applique la définition de fosterage, indiquées en latin par les termes nutritio et nutritura, permettent aux hommes de se mettre et de mettre leurs descendants sous la tutelle d’un étranger dans le but d’en garantir la formation et l’entretien. Sont des coutumes qui permettent de nouer des alliances, comportent la création de liens affectifs, mettent en relation des personnes de conditions sociales diverses. Entre le VIe et le VIIIe siècle ces rapports sont décrits par les sources hagiographiques qui racontent les vies de personnes aristocratiques. Ces, dès l’adolescence, sont confiées par les familles à d’autres représentants du monde nobiliaire ou aux souverains. Ces derniers, quelquefois assumant la tâche de nutritor, parfois confiant la mission à d’autres personnes, s’occupent de la formation et de l’entretien des nutriti, les éduquant à la vie de palais. À partir de la deuxième moitié du VIIIe siècle la nutritio semble modérer les caractères qui l’avoisinaient aux pratiques de commendatio et accentuant ses connotations aristocratiques se développe selon deux parcours. Le premier, poursuivra le modèle du nutritus intégré dans le monde de la cour. Le deuxième conduira la nutritio à conjuguer ses significations avec celles d’une pratique éducative aux caractères intellectuels. À partir du Xe siècle la situation politique et sociale apparaît transformée. Mais les aristocrates s’en remettrant pour l’éducation des héritiers aux nouveaux centres du pouvoir. Ces derniers ont offert des options éducatives valides qui ne négligeaient pas l’érudition qui s’était affirmée durant le siècle précédent.