Regards d’exil : trois générations d’écrivains haïtiens
Auteur / Autrice : | Alba Pessini |
Direction : | Carminella Biondi, Jacques Chevrier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature comparée |
Date : | Soutenance en 2007 |
Etablissement(s) : | Paris 4 en cotutelle avec Università degli studi (Bologne, Italie) |
Mots clés
Résumé
L'exil charpente une grande partie de la production littéraire haïtienne de la diaspora, surtout à partir des années soixante qui coïncident avec l'arrivée au pouvoir de Duvalier, dont le flambeau sera successivement repris par son fils. Cette étude se propose de montrer, à travers trois générations d'écrivains de la diaspora comment le concept d'exil a évolué, comment il est progressivement passé, chez les personnages des romans analysés, d'un exil subi, souvent intolérable et douloureux, à une volonté de leur part d'assumer cette condition, de la dépasser, de refuser le piège de l'exil pour en faire, au contact avec la terre d'accueil ou l'ailleurs plus en général, une richesse. Parler d'exil renvoie inévitablement à une idée d'espace qui est le pivot de notre réflexion. Il n'existe pas d'exil sans changement d'espace qu'il soit réel ou imaginaire. Le choix des lieux, leur identification, leur description ainsi que leur fonction concourent à fournir une dimension textuelle à l'exil. Cette étude se présente en trois parties. La première est consacrée à l'espace urbain, non seulement haïtien mais aussi de l'ailleurs, chez les quatre auteurs qui font l'objet de ce travail (Jacques Stephen Alexis, Émile Ollivier, Dany Laferriìère et Louis-Philippe Dalembert). La deuxième partie se penche sur Haïti et sa physionomie naturelle mise en place dans les textes où les éléments occupent une place centrale surtout pour la première génération, mais aussi sur d'autres représentations de l'île vu que la nature, au fil des générations, s'estompe. La troisième partie resserre le point de vue adopté jusqu'alors et analyse les lieux clos à la fois haïtiens et de l'ailleurs.