L’œuvre poétique de Manuel Vázquez Montalbán (1939-2003)
Auteur / Autrice : | Florence Estrade |
Direction : | Marie-Claire Zimmermann |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Espagnol |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Résumé
Manuel Vázquez Montalbán a écrit neuf recueils de poèmes, entre 1962 et 2003. Souvent méconnue du grand public et ignorée des anthologies poétiques récentes, cette facette est, pourtant, essentielle pour comprendre l’univers symbolique de l’auteur barcelonais ainsi que sa conception éthique et esthétique du monde qui l’entoure. Le senior des « novísimos », selon José María Castellet, se distingue du reste des poètes de sa génération en assumant un héritage culturel, à la fois, populaire et littéraire. Jamais en rupture, mais toujours en marge des courants artistiques dominants, le poète crée un monde propre où mémoire intime et mémoire collective s’entremêlent et où le désir est synonyme d’utopie. La mise en forme des mots dans l’espace de la page et entre eux, à l’intérieur du vers et, à une échelle plus globale, du poème, conduit le poète à définir une forme, c’est-à-dire un système d’écriture propre et autonome, traduisant sa quête d’un nouveau langage. L’auteur barcelonais « dessine » ainsi son autoportrait poétique en répondant aux trois questions, formulées par Paul Gauguin, sur la destinée de l’homme : « D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? ».