La monadologie bonaventurienne
Auteur / Autrice : | Marc Ozilou |
Direction : | Ruedi Imbach |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Résumé
Cette thèse présente la pensée bonaventurienne comme une monadologie. Toutefois, le principe de cette monadologie n'est pas l'unité indivisible de la monade, comme dans la monadologie leibnizienne, mais la ressemblance avec une tri-unité, à savoir la Trinité créatrice, dont tous les êtres dépendent et que tous expriment à leur manière les uns aux autres. De même, le cadre de cette expression ne doit rien à une harmonie préétablie, mais relève d'une hiérarchie qui, si elle s'ordonne à la Trinité, comprise comme modèle exemplaire de tous les êtres créés qui en sont les images, nécessite l'engagement d'un sujet libre qui peut s'y refuser. De plus, suite à cette étude, nous avons été conduits à repenser les relations entre philosophie et théologie dans la pensée du maître franciscain, à y constater l'existence d'une philosophie, la spécificité de sa rhétorique et la caractérisation de son éthique comme philosophie première. Pour cette démonstration, nous avons usé de l'archéologie foucaldienne : d'une part, pour remettre en cause certaines interprétations, aussi bien anciennes que contemporaines, philosophiques que théologiques ; d'autre part, de façon à présenter le discours monadologique qui articule le sujet et l'objet en tant que monades, comme solution à la problématique archéologique à laquelle revient méthodologiquement l'articulation du sujet, de l'objet et du discours. Enfin, dans la mesure où Bonaventure n'a pas écrit de traité monadologique et que sa monadologie n'est que la résultante de sa pensée et de ses conditions d'exercice, nous avons été amenés, selon une finalité propre à la méthode archéologique, à réécrire cette monadologie. C'est pourquoi cette thèse s'intitule, non pas la monadologie de saint Bonaventure, mais la monadologie bonaventurienne.