Soulager, éduquer, contrôler : l'assistance en Haute-Vienne au XIXème siècle (1815-1914)
Auteur / Autrice : | Cécile Dunouhaud |
Direction : | Jean-Noël Luc |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire contemporaine |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Résumé
Depuis les démonstrations d’Alain Corbin, la Haute-Vienne est reconnue comme étant un département pauvre. Situé sur la bordure occidentale du Massif central, il offre toutes les caractéristiques de la pauvreté et de ses différents degrés. La présente étude a pour but d’étudier les moyens mis en action afin de remédier à cette pauvreté, ainsi que l’évolution de cette politique de 1815 à 1914. Les bureaux de bienfaisance, les fourneaux économiques, le dépôt de mendicité sont tout autant de solutions qui s’offrent aux pouvoirs publics afin de remédier à la pauvreté. Ces établissements sont, jusqu’aux années 1870 gérés par des hommes dont les sentiments sont avant tout mus par la charité et le catholicisme. A ce titre, le passage dans les années 18801890 vers une municipalité de gauche représente bien une rupture dans la gestion des structures d’assistance. La question la plus emblématique est celle de la laïcisation de l’hôpital de Limoges à la fin du siècle. De même, la montée en puissance de la prévoyance à travers l’étude des sociétés de secours mutuels vient illustrer les mutations de l’assistance proprement dite, qui cherche avant tout à éduquer les populations dans le but d’empêcher qu’elles ne tombent dans la pauvreté. La fin de la période permet également de mettre en valeur des structures peu connues comme les orphelinats, les crèches et les asiles pour vieillards. Enfin cette étude a pour but de mettre en évidence les décalages existant entre le monde urbain et le monde rural quant à la gestion et à la perception de la pauvreté.