Les modes de la théâtralité dans l'oeuvre de T. S. Eliot
Auteur / Autrice : | Marie-France Azar |
Direction : | André Topia |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études anglophones |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Études anglophones (....-2009Paris) |
Résumé
Une dimension théâtrale est perceptible dans toute l’oeuvre de T. S. Eliot. Ses poèmes sont souvent construits comme des œuvres théâtrales et inversement son théâtre est structuré par la versification. Le souvenir des minstrel shows et du ragtime dans le Missouri de son enfance peut être relié à une veine burlesque et à l’importance du nonsense. Le Black Hare de Uncle Remus et le March Hare de Lewis Carroll ont laissé des traces dans son écriture. L’interaction entre théâtre populaire et théâtre lettré, entre l’enfance de la langue et la tradition de textes anciens est envisagée par Eliot comme un champ d’expérimentation, et le nonsense comme l’équivalent ludique de la tabula rasa nécessaire au saut spirituel. La révolution théâtrale qu’il souhaite si ardemment dans tous ses essais est davantage morale qu’esthétique. En continuant à défendre avec intransigeance, après la deuxième guerre mondiale, le théâtre en vers dans la tradition un peu oubliée de la High Comedy anglaise, il a paradoxalement privé progressivement ses « comédies » d’une dimension théâtrale remarquable dans ses poèmes. Pourtant les dialogues de The Coktail Party ont sans doute ouvert la voie au théâtre de Pinter.