La pantomime, théâtre en mineur : étude des expériences pantomimiques (drames, spectacles, traités) dans le théâtre français, de la fin de siècle à 1945
Auteur / Autrice : | Ariane Martinez |
Direction : | Jean-Pierre Sarrazac |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études théâtrales |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts et médias (Paris ; 1997-....) |
Résumé
Entre 1880 et 1945, les créateurs de théâtre recourent à la pantomime pour transformer l’écriture dramatique, le jeu d’acteur et la conception du spectacle. Les pièces muettes (écrites par Margueritte, Huysmans et Hennique, Champsaur ou Gourmont) se multiplient à la fin du XIXe siècle. Symptomatiques d’une « crise du drame » (Szondi) et d’une « crise du geste » (Agamben), elles stimulent la mise en scène naissante, notamment au sein du Cercle Funambulesque. Dans le domaine du jeu mimé, deux courants majeurs s’affrontent : d’une part, les mimes logocentristes, qui recherchent une gestuelle codifiée et calquée sur l’ordre du langage (Séverin, Hacks, Aubert), d’autre part les mimes expressifs qui privilégient l’attitude et le regard (Wague, Colette, Farina). Mise à mal par l’avènement du mime corporel (fondé par Decroux assisté de Barrault), la pantomime n’en a pas moins constitué un pas décisif pour penser le rythme et l’image scéniques (chez Claudel, Cocteau, Artaud ou Vitrac).