Une histoire culturelle de l'hispano-américanisme (1910-1930) : l'Espagne à la reconquête d'un continent perdu
Auteur / Autrice : | David Marcilhacy |
Direction : | Serge Salaün |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues, littératures et civilisations romanes. Espagnol |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....) |
Résumé
Face à la crise qui suivit la perte de l’empire, l’hispano-américanisme est le courant qui porta l’idéal de rapprochement entre l’Espagne et ses anciennes colonies. Libéral au départ, ce mouvement qui s’affirma sur la scène politique espagnole de 1910 à 1930 fut récupéré par la droite nationale et instrumentalisé par le Pouvoir sous la dictature Primo de Rivera. Notre propos analyse comment l’invention d’un mythe patriotique, la Raza hispana, et la réhabilitation de l’épopée coloniale permirent de bâtir un idéal national chargé de rassembler la nation et de rendre sa fierté à l’Espagne. Souvent éloignées de leur objet initial – l’Amérique –, les politiques de mémoire mises en œuvre – la fête nationale du 12 octobre, la révision historiographique ou l’invocation des grands hommes –, amènent à s’interroger sur la portée de ce phénomène : derrière la « reconquête spirituelle » qui anima les élites, se révélait une quête identitaire. Peut-on alors parler d’un américanisme sans continent ?