Le statut juridique du Corps européen : des difficultés d'une identité européenne de sécurité et de défense
Auteur / Autrice : | Laurence Tardivel |
Direction : | Jean-Michel Blanquer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espace européen contemporain : politiques, économies, sociétés, cultures (Paris2000-2009) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Unité intégrée à un niveau beaucoup plus bas que dans le cadre de l’OTAN et regroupant la France, l’Allemagne, l’Espagne, la Belgique et le Luxembourg, le Corps européen doit permettre à l’Europe de disposer d’une capacité militaire propre. Fonctionnant sur un mode intergouvernemental, il confronte cinq systèmes juridiques engendrant logiquement de nombreuses difficultés que le seul Rapport de La Rochelle de 1992, document fondateur de la structure, ne permet pas de résoudre. Le Traité de Strasbourg, signé le 22 novembre 2004 et n’ayant pour l’heure fait l’objet d’aucune procédure de ratification dans les pays concernés vient fortifier la construction juridique du Corps en conférant un statut juridique à son quartier général. Celui-ci apparaît cependant insuffisant à bien des égards, reflétant ainsi les incertitudes actuelles quant à l’architecture future de la politique européenne de défense commune, dont le Corps européen doit constituer l’embryon. L’interdépendance dans laquelle vivent aujourd’hui les Etats, qui nécessite une connaissance accrue des systèmes étrangers, impose pourtant un processus de modélisation, d’emprunt, de convergence des normes juridiques. Sur un plan militaire, le Corps européen en atteste.