Thèse soutenue

Une logique de la vie : concept, vie et organisme dans la philosophie de la nature de Hegel
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Auteur / Autrice : Christine Daluz-Alcaria-Virmont
Direction : Jean-François Kervégan
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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"La vie et l'organisme n'ont ni le statut d'un thème omniprésent ni même celui de concepts originaires de l'ontologie hégélienne. Il y a, bien plutôt, une élaboration conceptuelle, proprement spéculative de ces concepts dont la portée est autant philosophique qu'épistémologique. La comparaison et l'identité du concept et de la vie ont, par leur contenu, une signification qui s'oppose, sur bien des points, au mouvement de " restauration de la vie" caractéristique du romantisme allemand. Parce que la vie est déterminée comme le concept parvenu à l'existence, l'idée immédiate, l'élévation de l'existence à l'universalité, il Y a bien, chez Hegel, une promotion spéculative du concept de vie et de sa figure singulière, le vivant. La nature organique donne un statut ontologique au concept. Ce rôle privilégié de la vie est confirmé par sa place dans l'ordre systématique de l'effectivité hégélienne: son traitement, dans la Science de la Logique, comme premier moment de l'idée et présupposé du connaître, lui donne le statut de vérité objective. La vie est ce qui peut être conçue logiquement parce qu'elle est une immédiateté devenue, structurellement identique à sa propre médiation. En elle, on est en présence du pour soi: elle est la venue à l'existence de l'unité de la subjectivité et de l'objectivité sous la forme d'un vivant singulier. Par sa détermination, la vie semble donc être le modèle de la pensée spéculative, comme pensée de l'unité des opposés, du concept et de la réalité. Or, un des enjeux de cette détermination philosophique n'est pas d'identifier, de façon réaliste, l'idée et la vie, d'attribuer naïvement une catégorie à l'être ou de faire du vivant un principe métaphysique, mais plutôt d'expliciter la structure processuelle de la vie naturelle, de définir les caractères généraux du vivant. Les développements logiques sur la vie dégagent donc les traits fondamentaux de l'ontologie qui caractérise la Physique organique de la Philosophie de la nature, à l'aide de catégories qui relèvent de la logique du concept, mieux à même de saisir la totalité, la subjectivité et la finalité constitutives du vivant. Il s'agit alors d'élaborer les concepts capables de fonder en vérité la connaissance de la vie. C'est sur ce terrain de la détermination de l'essence de la vie, de ses structures, de ses fonctions et processus que les analyses de Hegel rencontrent la préoccupation fondatrice de ceux, philosophes et scientifiques, qui, au début du 19ème siècle, tentent de déterminer la nature de l'objet d'une science de la vie et la spécificité des catégories qui s'y rapportent. "