Assurance et tests génétiques
Auteur / Autrice : | Mouhamadou Fall |
Direction : | Anne Lavigne |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Orléans |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les tests génétiques suscitent actuellement des craintes car les individus pensent que leur résultat servira aux assureurs lors de la tarification des risques pour exclure ceux prédisposés à une maladie. Dans notre travail de recherche, nous montrons que le marché d’assurance cesse d’exister pour les maladies monogéniques. En revanche, il fonctionne bien pour les maladies polygéniques. Á cause de l’influence de facteurs environnementaux, les assureurs peuvent offrir des contrats plus adaptés tout en gardant dans leur portefeuille les individus les plus risqués. De plus, avec les maladies polygéniques, les individus peuvent réduire leur risque en effectuant de la prévention. En présence simultanée d’antisélection et d’aléa de moralité, nous préconisons aux assureurs, tout en respectant la condition d’intersection unique, d’offrir des contrats à couverture partielle qui peuvent être soit séparateurs, soit pooling. Toutefois, l’apparition de la maladie peut annihiler tout effort de prévention. Afin de capter certaines informations que l’assureur a du mal à percevoir dans un cadre statique, nous supposons une révision des probabilités de sinistre des assurés au cours du temps. En monopole, on montre que la déformation des probabilités nuit uniquement aux mauvais risques sinistrés de première période qui obtiennent une couverture partielle avec une détérioration de leur utilité. A contrario, l'entrée de compagnies concurrentes annihile leur tarification à l’expérience. Enfin dans notre dernier cadre d’analyse, nous tenons compte du manque de fiabilité de certains tests, et montrons que les agents non porteurs du gène sont plus pénalisés par l’erreur sur le test que les porteurs.