Effet des apports protéique et énergétique sur le métabolisme protéique chez la vache laitière
Auteur / Autrice : | Gaston Raggio |
Direction : | Doris Pellerin, Jean-Louis Peyraud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie et agronomie |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Rennes, Agrocampus en cotutelle avec Université Laval (Québec, Canada) |
Résumé
Cette recherche avait pour but d’étudier le métabolisme protéique aux niveaux splanchnique et mammaire en fonction d’apport en protéines ou en énergie. Les apports protéiques ont été modifiés en augmentant les protéines métabolisables fournies par la ration ou par la perfusion ruminale d’acide propionique. Pour appréhender les modifications du métabolisme protéique engendrées par l’apport de protéines et/ou d'énergie, nous avons à la fois mesuré des débits nets des acides aminés et des débits dynamiques en utilisant des traceurs, 13C-leucine et 2H5-phénylalanine. Nos résultats démontrent qu’une augmentation de l’approvisionnement en protéines métabolisables diminue l’efficacité globale de transformation de l’apport protéique du lait. Cette diminution d’efficacité est reliée à une augmentation du catabolisme avec des sites d’extraction se partageant selon deux groupes d’acides aminées, soit hépatique pour l’histidine, la méthionine, la phénylalanine et la tyrosine, soit par les tissus périphériques incluant la glande mammaire, pour la lysine et les acides aminés à chaîne ramifiée. Quant à une augmentation de l’apport énergétique sous forme d’acide propionique dans le rumen, elle affecte le métabolisme protéique à deux niveaux : niveau corporel en diminuant l’oxydation des acides aminés indispensables à deux niveaux : au niveau corporel en diminuant l’oxydation des acides aminés indispensables et au niveau mammaire en augmentant principalement l’extraction des acides aminés (AA) non indispensables. Ainsi les apports protéique et énergétique stimulent la production de protéines laitières par des mécanismes différents, d’où l’effet additif observé sur ce paramètre. Ces résultats confirment qu’un facteur fixe de conversion des acides aminés absorbés en sécrétion de ces acides aminés dans le lait ne devrait pas être utilisé tel qu’il l’est actuellement dans les différents modèles de prédiction de la production de protéines du lait. Ce facteur varie selon le bilan nutritionnel de l’animal et selon chaque acide aminé