Ecologie du puceron S. Avenae dans un paysage agricole : Application au raisonnement de la lutte intégrée et chimique sur blé au printemps
Auteur / Autrice : | Aude Vialatte |
Direction : | Manuel Plantegenest |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie et agronomie |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Rennes, Agrocampus |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'identification de discontinuités génétiques entre populations est d'un intérêt majeur en gestion des espèces, en particulier dans le cas des ravageurs, car elle permet d'établir des unités populationnelles pour lesquelles des politiques de contrôle adaptées peuvent être menées. Le puceron des épis Sitobion avenae est un ravageur important des cultures céréalières en Europe, qui colonise une large gamme d'hôtes de la famille des Poaceae. Les pullulations sporadiques de ses populations induisent des pertes de rendement importantes sur blé. La lutte de ce ravageur se fait principalement par l'utilisation d'insecticides foliaires, dont l'application à bon escient nécessite l'aide d'outils permettant de prévoir les risques. Les objectifs de cette thèse sont (i) d'étudier la structuration génétique des populations de S. Avenae au sein d'un paysage agricole, ainsi que les flux migratoires associés, afin d'estimer le rôle des différentes sources potentielles dans la production de migrants colonisant le blé et (ii) de mobiliser ces connaissances pour l'élaboration d'une politique de gestion intégrée de ce ravageur, en particulier pour l'établissement d'un outil d'aide à la décision des traitements insecticides foliaires. L'analyse de la diversité génétique des populations sur différentes plantes hôtes cultivées et sauvages au moyen de marqueurs microsatellites a été menée sur deux années consécutives. La première année a mis en évidence une différenciation génétique entre les populations du compartiment cultivé et celles du compartiment sauvage. Par ailleurs, les populations apparaissaient structurées selon les tribus des plantes hôtes. La différence de stabilité des habitats cultivés et sauvages semble être un facteur important de cette structuration. Pour la deuxième année, si une différenciation génétique a été de nouveau observée entre les populations des compartiments cultivé et sauvage.