Disparités dans la parité : les effets de la loi du 6 juin 2000 sur la féminisation du personnel politique local et national
Auteur / Autrice : | Aurélia Troupel |
Direction : | Christian Bidégaray |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences politiques |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Nice |
Mots clés
Résumé
En obligeant les partis politiques à présenter autant de candidates que de candidats, la loi du 6 juin 2000 doit augmenter le nombre d'élues. Pourtant, la loi sur la parité a obtenu des résultats très contrastés, ayant un effet optimal dans les assemblées locales et européenne et un effet minimal voire nul au Sénat et à l'Assemblée. Pour comprendre les raisons de ces disparités entre ces échelons politiques, plusieurs indicateurs ont été mobilisés et une base de données sur les élues (1958-2004) a été créée. Cette démarche a conduit à nuancer et à invalider certaines idées reçues. Ainsi, l'appartenance politique, les changements de règles électorales ou la présence de sortantes n'expliquent pas ces écarts. En revanche, la féminisation antérieure d'une assemblée et le degré de contrainte du dispositif paritaire sont essentiels au bon fonctionnement de la loi. En se cumulant, ces éléments perpétuent le clivage local/national (très et peu féminisé), comme l'avait annoncé Mariette Sineau.