Les minorités sexuelles et le droit de la famille
Auteur / Autrice : | Emmanuelle Vial |
Direction : | Christine Courtin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Nice |
Mots clés
Résumé
Les minorités sexuelles que sont les homosexuels et les transsexuels désirent pouvoir faire accepter leur marginalité en droit de la famille. Cette acceptation qui a connu une évolution à travers le temps est actuellement nuancée et incomplète. Alors que le pacs et le concubinage sont ouverts aux couples homosexuels et aux couples composés d'un transsexuel, seuls ces derniers peuvent se marier car ils respectent la condition primordiale de l'hétérosexualité. Cette marginalité sexuelle qui fait l'objet de sanctions variées dans les différentes étapes du mariage est difficilement acceptée en matière de parentalité. Dans ce domaine, la législation est rigide. Au nom de l'intérêt de l'enfant, les moyens offerts aux personnes ne pouvant en avoir sont soumis à des conditions restrictives. La marginalité sexuelle d'une personne et l'identité de sexe au sein d'un couple ne sont pas compatibles avec ces exigences légales. Malgré cela, les minorités sexuelles réussissent quand même par différents procédés à avoir des enfants. Cependant, la famille homoparentale n'est pas reconnue légalement. Cette absence de reconnaissance est en train d'évoluer avec la prise en considération progressive du parent de fait.