Dé-integration verticale et Théorie de la firme
Auteur / Autrice : | Olivier Sautel |
Direction : | Joël Thomas Ravix |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Nice |
Mots clés
Résumé
L'organisation de la production et des structures industrielles est marquée par un phénomène de dé-intégration verticale. La multiplication des stratégies d'externalisation et des coopérations inter-firmes posent la question des frontières et du rôle de la firme. Dans un premier temps, notre travail interroge le statut théorique de la dé-intégration verticale dans les approches contractuelles de la firme d'une part, et dans les approches fondées sur la coordination productive (à la Chandler) d'autre part. La discussion de ces deux approches différentes permet de conclure que la dé-intégration verticale ne peut être simplement appréhendée comme un symétrique de l'intégration verticale, qui correspondrait à un mouvement de balancier historique et logique entre Firme et Marché. En fait, une compréhension plus fine de la dé-intégration verticale passe dans les deux types d'approches par la prise en compte des phénomènes de spécialisation et de division des tâches. Dans un deuxième temps, l'objectif est de construire une approche des choix de gouvernance qui soit fondée sur l'interdépendance productive, qui est à la base de toute transaction d'input. Le traitement empirique d'une enquête sur les relations de coopération interentreprises dans l'industrie manufacturière française permet d'abord de confirmer que les caractéristiques contractuelles des transactions ne sont pas suffisantes pour appréhender la teneur des choix de gouvernance. Sur la base de ces résultats empiriques, une approche renouvelée des choix de gouvernance est présentée. La transaction d'input est analysée comme étant au coeur de plusieurs sortes d'interdépendances, relatives au produit auquel elle participe, à la firme qui la met en place, au contrat qui la supporte et à l'industrie qui l'englobe. Le fait de dépasser une approche " isolée " de la transaction modifie le statut théorique des choix de gouvernance associés. Ces choix apparaissent d'une part partiellement contraints par des considérations productives et d'autre part dépendants des choix réalisés par les autres firmes de l'industrie considérée, ainsi que des autres choix mis en oeuvre par la firme.