Droit et cyber-blanchiment
Auteur / Autrice : | Abdelfattah Almuntaka |
Direction : | Robert Charvin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit économique et financier |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Nice |
Mots clés
Résumé
Juridiquement, le blanchiment d'argent est un crime passible d'une peine prévue par la loi quel que soit son modèle ou la façon dont il a été commis. L'utilisation de technologies ultrasophistiquées en matière de blanchiment d'argent, notamment l'Internet n'est qu'un phénomène récent qui sera bientôt remplacé par d'autres technologies plus développées. L'acte de crime se trouve plutôt dans l'action de donner une nouvelle apparence à l'argent sale. De nos jours, beaucoup de pays réalisent des bénéfices conséquents malgré l'intrusion de capitaux noirs dans leurs caisses. Par ailleurs, les économies de certains pays (les paradis fiscaux) sont fondées principalement sur des activités financières. Or, ceux-ci détourne le regard sur la provenance des fonds ou bien ne s'intéressent pas à leur origine. Il est facile de ranger le recyclage de l'argent noir sous la bannière de la répression lors des réunions internationales et même de signer des accords et des conventions qui criminalisent l'acte de blanchiment d'argent et qui incitent à une coopération internationale pour y faire face. Sur le plan pratique, l'avancement est lent, lorsque tout est soumis à la fantaisie politique alors que manquent la sincérité et la bonne foi. Ainsi, l'argent du crime, qui provient de trafics de drogue, trafics d'arme, prostitution, l'abus de fonds public, corruption, se déplace quotidiennement via l'Internet à travers les six continents. Il est alors transformé d'argent noir en capitaux étrangers ou capitaux d'investissements sans laisser de trace. Ces capitaux noirs constituent aujourd'hui entre 2 à 5% du PNB mondial. Selon le journal New York Times, les USA à eux seuls recevraient chaque jour au moins 2 milliards de dollars d'argent noir.