Thèse soutenue

Etude de la discontinuité de l’électroencéphalogramme du nouveau-né prématuré

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Auteur / Autrice : Sylvie Nguyen The Tich
Direction : Yann PéréonChristian Doncarli
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Médecine. Neurophysiologie
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Nantes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale chimie biologie (Nantes....-2008)
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Nantes Université. Pôle SantéUFR Médecine et Techniques Médicales (Nantes)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’EEG fait partie des examens complémentaires utilisés pour le dépistage des lésions cérébrales des nouveau-nés prématurés. La naissance avant terme expose à un risque de séquelles neurosensorielles. Les lésions cérébrales sont souvent asymptomatiques en période néonatale. L’EEG du nouveau-né prématuré est physiologiquement discontinu, constitué de bouffées d’activité séparées par des intervalles interbouffées. Une augmentation de la durée des intervalles interbouffées est un marqueur d’atteinte cérébrale sévère indiquant un risque élevé de séquelles neurologiques. Nous avons étudié le nombre et la durée des bouffées et des intervalles interbouffées chez des nouveau-nés prématurés nés avant 33 semaines d’aménorrhée et recherché des facteurs de variation. Nous avons montré que l’administration d’un morphinomométique de synthèse comme le sufentanil faisait varier de façon significative la discontinuité et pouvait interférer avec l’interprétation des tracés. Nous avons ensuite développé un logiciel spécifiquement dédié à l’analyse automatique de ces paramètres et démontré la validité de cette analyse par rapport à l’analyse visuelle. L’application de cette technique à des tracés considérés comme normaux après analyse visuelle a montré que la durée des intervalles interbouffées diminue avec l’âge post menstruel, quelque soit l'âge gestationnel, et de façon indépendante de l'augmentation des bouffées d’activité. Les bouffées et les intervalles interbouffées semblent générés par des mécanismes physiologiques différents. Les périodes de discontinuité devraient donc être considérées comme une forme immature d’activité cérébrale dont l’origine électrophysiologique reste à explorer.