Les repas populaires ou l'authenticité d'une culture alimentaire : analyse sociologique des pratiques alimentaires en milieux populaires
Auteur / Autrice : | Karine Briand |
Direction : | Joëlle Deniot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'aliment populaire, en tant qu'item culturel, possède une double facette. Son côté manifeste, relevant de la dimension biologique, exprimant la nécessité de nourrir le corps fatigué et usé par le labeur, caractérise les repas ordinaires, c'est-à-dire les repas quotidiens. Son côté latent, quant à lui, dont l'objectif est de nourrir l'identité d'un groupe en réaffirmant les liens de ce dernier, s'exprime au cours des repas extraordinaires, disons des repas de fête. Le côté latent de l'aliment se scinde en deux sous ensembles, laissant apparaître une hétérogénéité entre les différents genres de repas extraordinaires. Ainsi, les repas des petites fêtes tels que ceux du dimanche se distinguent des repas de plus grande ampleur, tels que ceux du mariage. Plus l'événement fêté est important, aux yeux du groupe, plus la face latente de l'aliment est mise en exergue. Cette double facette illustre des valeurs de la culture alimentaire populaire, dont l'autonomie a été remise en question dans certaines études sociologiques. Cependant, la mise en évidence de traditions alimentaires populaires et de leurs modes de transmissions à travers les générations successives, illustre le fonctionnement d'une autonomie, même relative, de cette culture alimentaire populaire. Cette recherche microsociologique s'appuie sur une enquête de terrain auprès de plusieurs familles appartenant aux milieux populaires.