Analyse transcriptomique chez le chêne pédonculé (Quercus robur) au cours de l'établissement de la symbiose ectomycorhizienne avec le basidiomycète Piloderma croceum
Auteur / Autrice : | Patrick Frettinger |
Direction : | Frédéric Lapeyrie |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie végétale et forestière |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Nancy 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Henri Poincaré Nancy 1. Faculté des sciences et techniques |
Mots clés
Résumé
La mise en place de la symbiose ectomycorhizienne implique l'établissement d'un dialogue moléculaire entre les deux partenaires. Au cours de la phase pré-symbiotique de l'association entre le chêne pédonculé (Quercus robur) et le basidiomycète Piloderma croceum, les effets classiquement observés lors de l'ectomycorhize (élongation et production de racines latérales, augmentation de la surface foliaire) apparaissent avant la différenciation de structures hyphale ou racinaire. L'analyse transcriptomique de cette phase a attribué un rôle très limité à l'auxine dans la régulation de l'expression de gènes de chêne impliqués dans la symbiose. Deux séquences codant pour des chitinases ont été isolées. La première chitinase fut surexprimée dans les racines latérales inoculées, et n'a pas été régulée dans les racines principales. La seconde chitinase ne fut pas régulée en présence de Piloderma croceum, quelque soit le type de racine. Pour mieux décrire la réponse de la plante à l'inoculation selon les types racinaires, nous avons suivi la régulation de près de 600 gènes. De manière remarquable, nous avons montré que la présence du partenaire fongique régule différentiellement l'expression des gènes entre les racines principales et les racines latérales. Ainsi, des gènes sont régulés dans les racines principales bien que celles-ci ne soient pas directement impliquées dans la symbiose. Les gènes régulés dans les racines latérales durant la phase pré-mycorhizienne sont régulés de manière similaire dans l'ectomycorhize. Parmi les gènes régulés dont les fonctions sont connues, près de 40% jouent un rôle dans les mécanismes de défense et de réponse aux agressions environnementales.