Impacts écologiques et socio-économiques des stratégies de lutte anti-érosive dans la zone semi-aride du Sénégal. Le cas des départements de Thiès et de Tivaouane
Auteur / Autrice : | Pierre Diégane Kadet |
Direction : | David Lefèvre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie et aménagement de l'espace |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Mots clés
Résumé
Au Sénégal, la baisse des abats pluviométriques depuis les années 1960 et les actions anthropiques (culture extensive arachidière, faiblesse des apports d'engrais, exploitation de bois d'énergie et d'œuvre et de fourrages. . . ) ont contribué au recul des formations végétales, lequel a exacerbé les processus érosifs. Dans la zone semi-aride du pays, ces derniers ont entraîné l'altération des propriétés physiques, chimiques et biologiques des sols. Les principales manifestations de cette dégradation sont la généralisation du ravinement, la mise en nue des cuirasses ferrugineuses, la baisse des productions et des rendements agricoles et la raréfaction du bois d'énergie et d'œuvre et l'exode rural. Les stratégies traditionnelles de LAE, bien que pertinentes, n'ont pu infléchir la dynamique de l'érosion des sols. Elles ont bénéficié de l'appui de structures d'encadrement. Ces dernières ont développées des actions modernes de LAE et proposé des pratiques culturales plus adaptées au contexte climatique et pédologique (réalisation de cordons, de digues et micro-digues, construction de fosses compostières, labours isohypses. . . ). Les impacts écologiques et socio-économiques de stratégies ci-dessus mentionnées, même s'ils n'ont pas stoppé l'érosion des sols, ont permis entre autres : de mieux valoriser les eaux de pluies, de protéger les sols agricoles, d'améliorer les rendements et les productions agricoles et forestières, de mieux aménager les terroirs villageois, de renforcer la place de la femme dans la communauté villageoise.