Empreinte génomique chez la souris : étude des modifications post-traductionnelles des histones associées aux régions de contrôle de l'empreinte, dans les cellules somatiques et pendant la spermatogenèse
Auteur / Autrice : | Katia Delaval |
Direction : | Robert Feil |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biochimie et biologie cellulaire |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Montpellier 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les gènes soumis à empreinte génomique parentale sont exprimés à partir d’un seul allèle, selon son origine parentale. L’empreinte nécessite des régions de contrôle dites ICR (Imprinting Control Regions) qui sont caractérisées par une méthylation de l’ADN au niveau d’un seul allèle. Les ICR régulant l’empreinte au niveau des gènes Igf2/H19, Dlk1/Gtl2 et Rasgrf1/A19 portent une méthylation sur l’allèle paternel, et cette méthylation est héritée de la lignée germinale mâle. Toutefois, il est clair que cette méthylation de l’ADN ne peut expliquer à elle seule tous les aspects de l’empreinte. Par exemple, la méthylation allèlique des ICR est conservée au cours du développement pré- et post-implantatoire alors qu’une vague de déméthylation puis de reméthylation, contrairement à la majorité du génome. Il doit donc exister d’autres marques épigénétiques, associées à cette méthylation allélique, expliquant ces différences. Dans un premier temps nous montrons que des modifications post-traductionnelles des histones, telles que la triméthylation de la lysine 9 de H3 (H3K9me3) et la triméthylation de la lysine 20 de H4 (H4K20me3), sont associées à l’allèle méthylé sur l’ADN au niveau de toutes les ICR analysées, dans les cellules somatiques. L’allèle non méthylé est associé à la diméthylation de la lysine 4 (H3K4me2) et à l’acétylation de la lysine 9 (H3K9ac) de l’histone H3. Dans un deuxième temps, nous montrons que H3K9me3 et H4K20me3 ne sont pas associées aux ICR méthylées pendant les stades de la spermatogenèse étudiés. Par contre, H3K4me2 et H3K9ac sont associées aux ICR non méthylées pendant ces stades, suggérant qu’elles puissent être impliquées dans le maintien de l’absence de méthylation de l’ADN au niveau de ces ICR