Thèse soutenue

Contribution à la surveillance entomologique et épidémiologique de l'onchocercose en Afrique de l’Ouest

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Auteur / Autrice : Ako Aimé Gilles Adjami
Direction : Gérard Cuny
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie moléculaire. Parasitologie
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Montpellier 2

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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En Afrique de l'Ouest, cette endémie parasitaire n'est plus un problème de santé publique, ni un obstacle au développement socio-économique. Cependant, l’OCP n’ayant visé l’éradication ni du vecteur (Simulium damnosum s. L. ), ni du parasite (Onchocerca volvulus), ces composantes du système pathogène persistent. Contrairement aux foyers onchocerquiens d’Amérique Centrale et du Sud, l’éradication de l’onchocercose en Afrique n’est pas envisageable dans la plupart des foyers, avec les outils actuels de lutte que sont l’ivermectine et la lutte anti-vectorielle. L’un des obstacles à l’éradication de l’onchocercose en Afrique de l’Ouest est la capacité du vecteur à se déplacer sur de grandes distances. L'objectif de ce travail a porté sur les mouvements simulidiens et les implications épidémiologiques dans le contexte de la surveillance de l'onchocercose. L'étude spatio-temporelle des populations simulidiennes, dont la caractérisation a été faite à l'aide de 4 loci microsatellites, confirme l'existence d'importants mouvements simulidiens sur l'axe Mali - Guinée - Sierra Leone. L'emplois des sondes d'ADN pour identifier les parasites collectés chez le vecteur, montre que les infections véhiculées par les simulies migrantes sont surtout d'origine animale. A l'opposée, de la migration Sud-Ouest vers le Nord-Est, le mouvement inverse Nord-Est vers le Sud-Ouest n'a pas été suffisamment documenté. Les simulies qui redescendent, semblent dans certains cas s'installer de façon permanente dans les lieux où elles trouvent des conditions propices à leur sédentarisation, notamment les zones de transition forêt / savane. Nous avons mené à cet effet, une étude dans une zone de forte déforestation en Côte d'Ivoire sur le moyen Bandama: pour déterminer l'importance relative des espèces de vecteur (en saison sèche et en saison humide), identifier les souches du parasite aussi bien chez l'homme que chez le vecteur, pour explorer les associations vecteurs / parasites en condition naturelle. Nos résultats indiquent que les risques d'extension de l'onchocercose de savane y sont réels. Ces résultats montrent que les différents aspects évoqués dans cette étude sont à prendre en compte, pour une maîtrise durable de la maladie, voire son éradication à terme