Thèse soutenue

Contribution à l'étude systématique des eurytomidae : phylogénie et complexes d'espèces (Hymenoptera : Chalcidoidea)

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Auteur / Autrice : Hosseinali Lotfalizadet
Direction : Gérard DelvareJean-Yves Rasplus
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie des organismes
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Montpellier 2

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Une étude de phylogénétique des Eurytominae (Hymenoptera : Chalcidoidea) a été effectuée en utilisant des données morphologiques. L'étude morphologique est basée sur un large échantillonnage (178 taxa et 150 caractères). L'analyse des données a été menée en parcimonie, en utilisant à la fois matrice complète et partielles. Les différentes topologies obtenues sont discutées en détail. Quelle que soit l'origine des données, les nœuds superficiels sont stables et robustes tandis que les nœuds profonds ne sont pas soutenus. Nos résultats permettent cependant de redéfinir les Eurytomidae sur la base d'une ascendance commune. Les Eurytomidae tels qu'ils ont été traditionnellement considérés sont clairement polyphylétiques. Les Heimbrinae apparaissent toujours comme le groupe frère des Chalcididae. Les Buresiinae sont restreints aux genres Buresium et Macrorileya. Ils forment le groupe frère des Eurytominae ; ces derniers apparaissent constamment comme un groupe monophylétique. Les Eurytomidae sont donc restreints à ces deux sous-familles. Les limites des genres les plus diversifiés (Aximopsis, Bruchophagus, Eurytoma, Philolema et Prodecatoma) sont reprécisées. Des diagnoses sont proposées pour les groupes d'espèces appartenant aux deux genres les plus importants (Eurytoma et Bruchophagus). Finalement, 22 nouvelles synonymies génériques 33 nouvelles combinaisons sont proposées. A partir de la phylogénie obtenue et connaissant les traits de vie du groupe externe (Buresiinae), il est possible d'inférer la biologie de l'ancêtre commun supposé des Eurytominae. Celui-ci fut probablement un parasitoïde ; toutefois de nombreuses dérives vers la phytophagie peuvent être mises en évidence à partir des arbres obtenus. Deux complexes d’espèces appartenant respectivement au genre Sycophila et au groupe rosae à l'intérieur du genre Eurytoma, ont été étudiés en utilisant la morphologie fine, la morphométrie et des données moléculaires. Des caractères pour discriminer les espèces jumelles sont fournis. Eurytoma caninae sp. N. Est décrit et Sycophila pistacina revalidé. Les données morphologiques sont confirmées par la morphométrie au niveau du complexe Sycophila biguttata. Les données moléculaires respectivement basées sur un gène mitochondrial (COI) et nucléaire (ITS2) corroborent également le diagnostic réalisé en morphologie