Thèse soutenue

Recombinaison entre chromosomes non-disjoints dans la Trisomie 21 et correlations génotypes/phénotypes dans le syndrome de Down
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Auteur / Autrice : Emmanuelle Haquet
Direction : Gérard Roizès
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biochimie et biologie cellulaire
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Montpellier 2

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le syndrome de Down (SD), dont l'origine génétique est majoritairement une trisomie 21, se caractérise par un grand nombre de traits phénotypiques dont la plupart présente une variabilité élevée de sévérité. Une partie de cette variabilité pourrait être due à certaines combinaisons tri-alléliques de polymorphismes nucléotidiques (SNP). Par ailleurs, un événement unique de recombinaison dans la région télomérique des chromosomes 21 homologues augmenterait de 5 fois le risque de non-disjonction. Néanmoins, la distribution fine de ces événements n'est pas connue. Nous avons entrepris d'aborder ces deux types de questions en typant une centaine de SNP du chromosome 21 sur lame de verre chez des patients SD. Nous avons mis au point le typage de deux groupes de cinquante SNP permettant chacun de répondre à l'une des questions énoncées ci-dessus. Le premier groupe couvre 2 mégabases de la région critique du syndrome de Down (21q22. 13-q22. 2). Nous avons génotypé ces SNP chez 81 patients et étudié les répartitions des génotypes entre patients avec et sans un trait phénotypique donné (dont le retard mental et les cardiopathies). Nous avons observé une association significative après correction de Bonferroni (p<0,001) et une association plus faible (p<0,05) entre deux variants intragéniques du gène KCNJ6 et la présence de cardiopathies congénitales de type anomalie de cloisonnement chez les patients SD. Le rôle potentiel de variants du gène KCNJ6 dans l'apparition d'une cardiopathie constitue une nouvelle piste de travail pour la compréhension de ce phénotype. Le second groupe de SNP étudié couvre les 7,9 Mb télomérique du chromosome 21. Nous n'avons pas observé de différence statistique entre les distributions des recombinaisons associées à une non-disjonction et les contrôles. Néanmoins, la présence d'une recombinaison unique dans une région d'environ 2 Mb, située à 2 Mb du télomère du chromosome 21, semble particulièrement décisive pour l'apparition d'une non-disjonction.