Contamination de la ressource en eau par les eaux usées dans un bassin versant Méditerranéen : apport des éléments majeurs, traces et terres rares
Auteur / Autrice : | Marion Rabiet |
Direction : | Françoise Elbaz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Terre solide. Géodynamique des enveloppes supérieures, paléobiosphère |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Montpellier 2 |
Mots clés
Résumé
L’objectif de cette étude est d’évaluer la contamination par les eaux usées de la ressource en eau d’un bassin versant méditerranéen, le bassin de l’Hérault (Sud de la France). Deux campagnes de prélèvements des eaux de surface, de captages et d’effluents de stations d’épuration, ont été réalisées sur l’ensemble de la zone en février et juillet 2003. L’étude de la composition chimique des effluents a permis de sélectionner des traceurs potentiels des eaux usées (anomalie de Gd, bore, chlorures. . . ). Cependant, ces traceurs sont ubiquistes dans les eaux du bassin, où ils peuvent être apportés par la lithologie, les embruns maritimes ou encore la viticulture En tenant compte de ces différentes contributions, nous avons pu identifier des contaminations par les eaux usées dans les deux affluents les plus au sud de l’Hérault ainsi que dans plusieurs captages d’eau potable. L’étude des variations saisonnières entre février et juillet 2003 indique que, malgré les faibles débits des rivières en été, l’impact des rejets d’eaux usées est moins marqué durant cette période. Ces observations sont attribuées aux stratégies de rejet, qui visent à ne pas déverser les effluents de stations d’épuration directement dans le fleuve mais à proximité, dans des fossés ou petits ruisseaux. Afin de mieux préciser les contaminations mises en évidence, un suivi mensuel a été effectué de février 2004 à janvier 2005 sur les sites présentant des indices de contamination. Nous avons montré que les eaux souterraines étaient vulnérables aux apports d’eaux usées lors de la recharge de l’aquifère, c’est-à-dire en période de fortes précipitations. De plus, la contribution des eaux usées a été estimée entre 20 et 40% dans deux captages selon la période. Enfin, des substances pharmaceutiques ont été détectées sur ces sites confirmant les apports d’eaux usées observés et reflétant l’impact du recyclage des eaux en terme de contaminations pharmaceutiques