Thèse soutenue

Évolution de la fonction obstétricale chez les hominoïdes : analyse morphométrique tridimensionnelle de la cavité pelvienne chez les espèces actuelles et fossiles

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Auteur / Autrice : July Bouhallier
Direction : Jean-Louis Heim
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Paléontologie humaine
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Muséum national d'histoire naturelle. Département de préhistoire (Paris)
Equipe de recherche : Histoire naturelle de l'homme préhistorique (ParisPerpignanTautavel, Pyrénées-Orientales)
Jury : Président / Présidente : Yves Coppens
Examinateurs / Examinatrices : Vincent L. Bels, François Marchal
Rapporteurs / Rapporteuses : René Frydman, Dominique Lecomte

Mots clés

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Résumé

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La cavité pelvienne est le lieu de passage du fœtus lors de l’accouchement. Cette fonction naturelle est considérée comme un processus dangereux suite à la réorganisation du pelvis au cours de l’évolution. Nous avons donc étudié la cavité pelvienne par l’analyse procustéenne, une méthode de morphométrie géométrique. Notre but est de décrire les trois détroits obstétricaux des premiers représentants hominidés dont la cavité pelvienne a pu être reconstituée : les Australopithèques (AL288-1 et Sts 14). Les analyses d’un Homo erectus (KNM-WT 15000), d’un Homo neanderthalensis (Kébara 2) et d’un Homo sapiens (Cro magnon) nous éclairent quant à l’évolution de la mécanique obstétricale. Notre étude révèle que les primates non humains subissent leurs propres contraintes obstétricales, qui ne seraient donc pas une spécificité humaine. La variabilité pelvienne humaine est importante et les modèles pelviens, partagés par toutes les populations. Ces mêmes modèles se retrouvent aussi bien chez les hommes que chez les femmes. L’étude d’une population de femmes pathologiques mortes en couches démontre que d’autres facteurs que les parois osseuses sont plus déterminants quant à l’issue de l’accouchement. Les cavités pelviennes fossiles intègrent la variabilité humaine et s’en distinguent par un aplatissement postérieur caractéristique. Les résultats obtenus nous amènent à remettre en cause le « dilemme obstétrical » et à suggérer une adaptation réussie de la cavité pelvienne à la bipédie et à l’encéphalisation grâce à plusieurs mécaniques obstétricales sur lesquelles la posture maternelle peut influer