La fin de l'asile d'aliénés dans le Rhône et l'Isère : 1930-1955

• Auteur / Autrice : Samuel Odier
• Direction : Olivier Faure
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Histoire contemporaine
• Date : Soutenance en 2006
• Etablissement(s) : Lyon 3

Mots clés

Mots clés contrôlés

Hygiène mentale

20e siècle

Santé mentale

Psychiatrie

Isère (France)

Rhône (France)

France

Hospitalisation psychiatrique sans consentement

Résumé

Cette thèse étudie la fin de l'asile d'aliénés entre 1930 et 1955 à partir de deux exemples régionaux. Saint-Egrève et le Vinatier: deux asiles publics suffisamment différents, dont la gestion illustre une politique de Santé publique qui dans ce domaine dépendait des seuls départements. Jusque dans les années 1950, l'aliénation côtoie les notions de dangerosité et d'indigence ; l'asile soigne moins qu'il ne prend en charge. Sa refonte ne viendra pas seulement des administrateurs, conscients de l'échec médical, mais d'une évolution générale (culturelle, sociale, institutionnelle. . . ) qui change de statut du malade, (non plus assisté mais assuré social). Le changement d'estime pour l'aliéné stimule la recherche et après l'énorme surmortalité asilaire de la seconde guerre mondiale, la médicalisation des structures va de pair avec une humanisation du lieu englobant aussi bien la modification du niveau de vie des internés que l'évolution du personnel soignant.

This work studies the end of the asylums between 1930 and 1950 with two local examples. Saint-Egrève and le Vinatier are two asylums different enough. Their administrations show the politics of public health coming from the departments of Isère and Rhône. Until the 50' insanity is treated with the notions of dangerous and poverty: asylum treats less than it takes in charge. Its reform will not only come from its administrators, who are conscious of its medical failure but from a general evolution as well (cultural, social, institutional,. . . ) that will change the insane person's status. The change in the consideration for the insane person improves medical researches and, after the enormous death rate during the Second World War; medicalization of the structure goes together with a humanization of the place, including as much the standard of living of the insane, than the evolution of the nurse team.