Auteur / Autrice : | Juliette Prudhomme |
Direction : | Olivier Munnich |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues anciennes. Grec |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Mots clés
Résumé
Les poèmes de Grégoire de Nazianze, écrits au IVe après J. C. , constituent une curiosité dans l’histoire de la littérature de l’Antiquité tardive, puisque Grégoire apparaît comme le premier véritable poète chrétien de langue grecque. Ce travail se propose d’étudier l’ensemble de cet immense corpus poétique, et de voir comment naît, au croisement de plusieurs cultures, une poésie à la fois traditionnelle et novatrice. En étudiant les liens de cette oeuvre avec la poésie biblique et la poésie profane, sur le plan formel et thématique, il est possible de mieux comprendre le travail complexe de réécriture auquel Gre��goire s��est livré et de montrer comment cette poésie savante se nourrit d’héritages littéraires variés pour trouver son originalité, tout en se constituant autour d’un « je » poétique sans cesse présent. Se réappropriant le patrimoine classique et biblique, Grégoire de Nazianze élabore en effet une riche réflexion théorique sur la poésie et donne naissance à un nouvel art poétique, dans lequel les préoccupations didactiques et personnelles se côtoient. S’inspirant de la poésie tragique, épique et lyrique, il renouvelle des genres anciens, leur donnant une nouvelle fonction dans une perspective à la fois pédagogique et spirituelle. Enfin, s’opposant aux poètes profanes, Grégoire de Nazianze invente une nouvelle figure du poète, qu’il se propose lui-même d’incarner pour chanter la beauté du divin.