Description du Joola Banjal (Sénégal)
Auteur / Autrice : | Alain-Christian Bassene |
Direction : | Denis Creissels |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse présente une description générale et aussi complète que possible de la grammaire du jóola banjal, langue atlantique parlée par environ 7. 000 locuteurs en Casamance, au sud-ouest du Sénégal. Cette description passe en revue la phonologie, la morphophonologie, la morphologie et la syntaxe, d’un point de vue typologique et fonctionnel. Le jóola banjal compte deux types de voyelles selon le trait ±ATR et une structure syllabique de forme (C)V(C(C)). C’est une langue à classes nominales dans laquelle adjectifs, pronoms, démonstratifs, interrogatifs et verbes sont soumis à l’accord en classe imposé par le substantif. Cet accord se manifeste par la répétition du préfixe de classe devant chaque élément en relation syntaxique avec ce dernier. La présence de l’indice de sujet est généralement obligatoire, même en présence d’un constituant sujet. La partie syntaxique est organisée selon les rubriques suivantes : la prédication non verbale, les modifications de la valence verbale, l’expression de la localisation et du déplacement, les formes verbales non finies, la phrase complexe, la topicalisation, la focalisation et l’interrogation. D’une manière générale, le jóola banjal ne présente pas de particularités typologiques exceptionnelles par rapport aux langues les plus connues du groupe atlantique. Néanmoins, son étude offre des informations utiles pour une meilleure connaissance des langues atlantiques et pour leur étude comparative.