Victor Champier (1851-1929), un acteur de la vie artistique sous la Troisième République
Auteur / Autrice : | Sylvie Acheré |
Direction : | François Robichon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art contemporain |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Lille 3 |
Mots clés
Résumé
Cette biographie réhabilite le rôle de Victor Champier dans le mouvement de rénovation des arts décoratifs français à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, aux côtés de Roger Marx, Marius Vachon ou d'Emile Gallé. Connu comme l'animateur de la Revue des arts décoratifs, une publication fondatrice d'un corpus théorique sur la place des arts décoratifs dans la société démocratique, son apport à la création d'institutions encadrant l'essor des arts décoratifs, restait méconnue. Il initie le musée des arts décoratifs de Paris, obtient l'ouverture des salons aux arts décoratifs où s'exprimeront les partisans de l'Art Nouveau. Délégué par l'Etat aux Expositions universelles, directeur artistique de la maison Muller, inspirateur d'une inspection des arts décoratifs dès 1894, il est aussi le promoteur d'une fusion de l'art et de la technique qu'il expérimentera avec succès pour la relève de l'Ecole nationale des arts et industries textiles de Roubaix en 2001. Grâce au soutien de sociétés savantes et d'industriels, il fait de Roubaix, un foyer artistique décentralisé et organise des expositions retentissantes. Il fournit à l'industrie locale un personnel hautement qualifié qui perpétue la renommée de savoir-faire de la production textile roubaisienne à travers le monde, tandis que les orientations qu'il prône à l'école annoncent le développement de l'esthétique industrielle