Le problème de la conversion dans la pensée musicale de J. -J. Rousseau et ses conséquences théoriques
Auteur / Autrice : | Martin Stern |
Direction : | Catherine Kintzler |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Lille 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
C'est à partir de sa conversion à la musique italienne que Rousseau élabore une théorie musicale qui s'oppose explicitement à celle de Rameau. Mais l'embarras dans lequel le met cette conversion contraint Rousseau à approfondir sa pensée musicale sur le terrain philosophique : par le biais d'une conversion aux origines, il construit une théorie de l'essence de la musique et des langues et de leur dégénérescence commune, qui rend compte de l'opposition esthétique du premier moment de sa conversion musicale sur un plan ontologique, mais contrarie sur certains points ses positions antérieures. Cette conversion problématique en deux temps possède néanmoins une portée théorique extraordinaire dont témoigne son œuvre philosophique, mais également littéraire : dans cette perspective, la conversion musicale apparaît comme une matrice qui diffuse dans les autres domaines de la réflexion de Rousseau des concepts, des tensions et des problèmes issus de la pensée musicale. L'utilisation de la notion de conversion comme outil d'analyse fait encore apparaître la conversion musicale comme une conversion maîtresse, dont l'étude pourrait contribuer à renouveler la lecture de son œuvre