Thèse soutenue

Facteurs de risque de l'athérosclérose : modulation et régulation par les récepteurs nucléaires PPARα et RXR

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Auteur / Autrice : Fanny Lalloyer
Direction : Catherine Fievet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences pharmaceutiques
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Lille 2

Résumé

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Le syndrome métabolique associe un ensemble de symptômes prédisposant au développement de l'athérosclérose tels qu'une dyslipoprotéinémie, une intolérance au glucose, une diminution de sensibilité à l'insuline, une hypertension artérielle et une surcharge pondérale. Certaines de ces anomalies métaboliques (insulinorésistance et dyslipidémies) sont tout particulièrement associées à des dysfonctionnements d'expression de certains gènes clés du métabolisme des lipoprotéines et des glucides. De nombreux travaux ont montré l'implication physiopathologique des récepteurs nucléaires dans la modulation et la régulation de ces anomalies. Dans ce contexte, notre travail s'est focalisé plus particulièrement sur le rôle de deux de ces récepteurs nucléaires, PPARα et RXR. Dans un premier temps, nous avons étudié le rôle de PPARα dans le métabolisme glucidique et l'insulinorésistance. Pour cela, nous avons étudié des osuris déficientes pour le gène de la leptine (ob/ob) (modèle d'insulinorésistance et d'obésité) et déficientes , ou non, en PPARα et nous avons montr un rôle essentiel et bénéfique de PPARα dans la réponse adaptative du pancréas à l'insulinorésistance. Dans un deuxième temps, nous nous sommes intéressés à l'implication de PPARα dans la dyslipidémie et l'athérosclérose en analysant l'effet de son absence dans un modèle murin de dyslipidémie mixte t d'athérosclérose spontanée, les souris transgéniques knock-in pour l'apolipoprotéine E2 humaine (KI apoE2). Nous avons montré que PPARα en lui-même n'influence pas la progression des lésions athéroscléreuses induites par un régime gras mais est nécessaire pour l'effet athéroprotecteur du fénofibrate, médicament hypolipémiant largement utilisé chez l'homme. Enfin, en utilisant le modèle de souris KI apoE2, nous avons confirmé et précisé l'efet potentiellement athéroprotecteur des réxinoïdes. Pour cela, ous avosn utilisé le LG1069 (Bexarotène*, Targretin*), agoniste RXR largement employé aujourd'hui chez l'homme en oncologie. Malgré l'induction d'une hypertriglycéridémie que nous avons démontrée être LXR-dépendante, le LG1069 protège du développement des lésions, en partie en diminuant l'absorption intestinale du cholésterol. En conclusion, grâce à l'utilisation de momdèles murins adaptés, nos travaux ont permis de montrer l'implication favorable des récepteurs nucléaires PPARα et RXR dans l'insulinorésistance et les dylipidémies, deux facteurs de risque importants prédisposant à l'athérosclérose.