Légitimité et dévolution légale
Auteur / Autrice : | Christos Giannopoulos |
Direction : | Eric Kerckhove |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit privé |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Lille 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La légitimité, qui renvoie à la justification du droit de gouverner, incarnait en droit de la famille le caractère institutionnel du mariage. La loi n°72-3 du 3 janvier 1972 prenait en compte la prééminence du mariage tout en posant des bases solides pour la future égalité des filiations, faisant preuve d'un subtil équilibre entre les droits du mariage et les droits des enfants nés en dehors de celui-ci. La loi n°2001-1135 du 3 décembre a entériné au niveau successoral et au niveau du couple ce qui était déjà valable à propos des enfants hors mariage : la consécration de l ‘individualisme comme variable des vocations ab intestat. Dans cet esprit, l'ordonnance n°2005-759 du 4 juillet 2005 reflète au niveau de la filiation la montée en force de la matrimonialité. La " diabolisation " de la légitimité en tant que référence normative contraignante semble avoir conduit le législateur au culte de la neutralité comme élément directeur de la légalité