Thèse soutenue

Réseau trophique de l'anse de l'Aiguillon : dynamique et structure spatiale de la macrofaune et des limicoles hivernants

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Delphine Degré
Direction : Pierre-Guy Sauriau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Océanographie biologique et environnement marin
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : La Rochelle

Mots clés

FR

Résumé

FR  |  
EN

Le réseau trophique des vasières intertidales de l’anse de l’Aiguillon a été étudié par trois approches. La première, quantitative et corrélative, a mis en évidence la dynamique spatiale des paramètres biosédimentaires, des peuplements de mollusques (dominance de Hydrobia ulvae en abondance et de Scrobicularia plana en biomasse) et de leurs prédateurs limicoles (importance internationale du site pour les Bécasseaux variables, Barges à queue noire, Bécasseaux maubèches et Avocettes élégantes) et les corrélations entre ces différents compartiments. Sur les 37,45 km² de l’anse, les stocks de mollusques ont été estimés entre 331 et 367 tonnes de masse sèche sans cendre, la consommation des oiseaux entre 150 et 799 tonnes. An-1 et la production secondaire des bivalves entre 165 et 1026 tonnes. An-1. La capacité d’accueil du site pour les limicoles n’est donc pas limitée par la ressource trophique. La seconde approche, qualitative, a permis de caractériser des flux trophiques possibles par analyse des isotopes stables du carbone et de l’azote et confirmé le régime principalement benthivore des limicoles sur leur aire d’hivernage, comme sur leur site de mue. En troisième approche, de modélisation, l’analyse inverse a été utilisée pour estimer les flux de carbone au sein du système bentho-pélagique. Le modèle est sensible aux variations de la remise en suspension du microphytobenthos ou des détritus et de la productivité des bivalves. Enfin, les indices d’analyse de réseau ont montré un système dominé par l’activité détritique, peu complexe, peu mâture, très productif et exportateur net de qualité via la migration des limicoles dont l’activité est cependant très faible.