Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Alexandre Feugier
Direction : Laurence Fortun-Lamothe
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Qualité et sécurité des aliments
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Toulouse, INPT

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Une méthode alternative de reproduction chez la lapine : un modèle pour une approche systémique du fonctionnement des élevages cunicoles. Il existe aujourd'hui dans les élevages cunicoles un renouvellement important du cheptel de lapines reproductrices. Parallèlement, les lapereaux sont fréquemment atteints de troubles digestifs entraînant des pertes conséquentes d'animaux. Ces deux problèmes ne sont pas indépendants, mais sont le plus souvent dissociés dans les études. Une approche systémique, englobant ces deux aspects nous a permis de formaliser une stratégie pour résoudre cette problématique. Nous avons représenté le système d'élevage cunicole par une composante décisionnelle (l'éleveur) et biotechnique (ateliers maternité et engraissement). L'objectif de ce travail est d'évaluer l'influence d'une extensification du rythme de reproduction (56j vs 42j) et d'une réduction de la durée de la lactation (23j vs 35j) sur les performances de l'atelier maternité. Nous avons déterminé en conséquence les effets de l'âge au sevrage (23j vs 35j) et de l'alimentation (teneur en fibres et en protéines) sur les performances de l'atelier engraissement. Des variables d'état ont été étudiées (performances de reproduction, état corporel, longévité des lapines, croissance et santé des lapereaux) pour évaluer l'action de ces trois leviers de pilotage sur l'évolution du système d'élevage. Une extensification du rythme de reproduction associée à une réduction de la durée de la lactation améliore l'état corporel des lapines au cours des cycles de reproduction et leur longévité, mais n'affecte pas la prolificité des lapines et n'augmente que la fertilité des femelles primipares. Malgré une meilleure régularité des performances de reproduction, cette conduite ne permet pas de compenser la perte de production annuelle liée à l'extensification. Elle réduit cependant les réformes involontaires et optimise certaines variables dont la lecture intervient dans la décision de réformer les lapines (fertilité, état corporel). Elle est donc susceptible d'abaisser notablement le taux de renouvellement des femelles. La conduite de la reproduction étudiée a des répercussions négatives dans l'atelier d'engraissement. En effet, un sevrage précoce, réalisé à 23j, augmente fortement la sensibilité des lapereaux aux troubles digestifs après le sevrage et la stratégie alimentaire proposée n'atténue pas cet effet. L'intérêt de l'approche systémique réside dans la mise en évidence de l'interaction entre les deux ateliers biotechniques et l'intégration de nouvelles contraintes à l'échelle du système d'élevage (organisation du travail, vide sanitaire).