Valorisation de fibres de papiers récupérés par traitement chimique de délignification : réactivité des pâtes mécaniques et chimiques
Auteur / Autrice : | Rabi Behrooz Eshkiki |
Direction : | Dominique Lachenal, Gérard Mortha |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie des procédés. Chimie des procédés papetiers |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Grenoble INPG |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les pâtes recyclées sont constituées de mélanges de pâtes mécanique et chimique dont les fibres se différencient structuralement et chimiquement. L'étude présentée vise à appréhender les facteurs déterminants de la réactivité chimique de ces mélanges avec des réactifs oxydants de blanchiment. Le rapport du taux de lignine sur l'indice Kappa est un bon indice d'oxydabilité de la lignine des pâtes. La valeur obtenue pour la pâte kraft est de 30% inférieure à celle de la pâte mécanique, ce qui s'explique principalement par l'importance des teneurs en fonctions OH phénoliques de la lignine. Ceci a été confirmé par modification chimique (diazométhane et periodate de sodium), par analyse spectroscopique IRFT et RMN 13C et par l'étude de composés modèles de lignine. Une méthode originale et simple d'analyse in situ des fonctions OH phénoliques présentes dans les pâtes a été développée, basée sur la réactivité spécifique du dioxyde de chlore sans interférence avec les autres structures chimiques de la lignine. La méthode a été testée sur des composés modèles de lignine et comparée avec la RMN 13C. Les évolutions des teneurs en OH phénoliques sur des pâtes traitées par des agents de blanchiment ont été comparées, ainsi que les effets des stades alcalins. Les résultats obtenus confortent en général les mécanismes réactionnels présentés dans la littérature. En complément, une méthode d'analyse in situ des fonctions quinones a été développée, fondée sur le dosage dès OH phénoliques après réduction des quinones. Les résultats obtenus recoupent assez bien les données d'analyse par RMN 31 P, seule méthode comparative permettant de situer un ordre de grandeur de ces fonctions.