Implication des micro-organismes de l'estomac dans la digestion de l'amidon par le cheval
Auteur / Autrice : | Marie Varloud |
Direction : | Véronique Julliand |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Nutrition animale |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Institut national agronomique Paris-Grignon (1971-2006) |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Agriculture, Alimentation, Biologie, Environnement, Santé (Paris2000-2015) |
Résumé
Chez le cheval adulte, la disparition ara-gastrique de l'amidon mesurée in vivo est importante et varie entre 24 et 47 % selon les caractéristiques du repas. L'activité de l'a-amylase salivaire a été mesurée à de trop faibles niveaux (< 1,46 U/ml) pour impliquer significativement la salive dans cette disparition. En revanche, des observations réalisées in vivo et in vitro à l'aide d'une technique de prélèvement innovante ont permis de considérer la microflore gastrique comme le facteur explicatif majeur de la disparition ara-gastrique de l'amidon. Bien que l'étude de l'écosystème gastrique ait permis de confirmer que le contenu de l'estomac des chevaux à jeun est un environnement peu favorable aux micro-organismes, cette stérilité s'est avérée partielle et non durable. D'une part, les muqueuses qui tapissent l'organe représentent à jeun des niches propices à la survie des micro-organismes. D'autre part, la flore gastrique réagit rapidement à l'arrivée du bol alimentaire. En effet, dans l'heure qui suit la distribution d'un repas de concentré, les concentrations en bactéries, lactiques pour la plupart, sont démultipliées. Alors que la vidange de l'estomac est initiée, les concentrations de bactéries et de métabolites, signes d'activité, continuent d'augmenter. Ainsi, conformément aux données de la littérature, du lactate et, dans une moindre mesure, de l'acétate et de l'ammoniac s'accumulent dans le compartiment gastrique dans les heures qui suivent la prise alimentaire. Cette fermentation significative de l'amidon ingéré se répercute nécessairement sur le rendement énergétique du repas. Il est fort probable qu'elle joue également un rôle dans le maintien de l'état de santé de l'animal.