Thèse soutenue

Mitterrand devant la fin de l'URSS : perceptions, réactions, répercussions 1985-1991

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Auteur / Autrice : Olivier Escarguel
Direction : Pierre Hassner
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique. Relations internationales
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques

Résumé

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De 1985 à 1991, François Mitterrand a accompagné la transformation puis la fin de l’URSS. Il l’a fait avec, d’abord, le sentiment que Gorbatchev pouvait modifier les règles qui, depuis plusieurs décennies, inspiraient les rapports entre l’Est et l’Ouest. Qu’il préférait négocier et s’engager dans le désarmement plutôt que continuer la politique de ses prédécesseurs fut son premier pari. L’URSS devait répondre au besoin de prospérité qui ne s’accordait plus avec la surenchère militaire. Il fut en cela un précurseur sinon un éclaireur, en France - où les sentiments antitotalitaires restaient majoritaires et ont longtemps dominé la société française - mais aussi parmi ses homologues occidentaux. Pourtant, l’accélération de la perestroïka a contribué à modifier la situation internationale très au-delà des prévisions de Mitterrand et de Gorbatchev. Alors que Mitterrand avait fondé la politique franco-soviétique sur une Europe agrandie et réconciliée, éventuellement sensible à l’avenir d’un communisme réformé, la libération de l’Europe de l’Est, puis les revendications nationalistes, les difficultés économiques et l’émergence de Boris Eltsine en URSS ont provoqué une dynamique qui a bousculé la volonté du président français d’imposer à l’Europe sa vision du futur et la maîtrise de son évolution. Ce sont les Etats-Unis et l’Allemagne qui ont donné le ton, malgré l’accomplissement de l’Union européenne. La diplomatie française aura, cependant, et de ce côté-là, contribué à permettre une transition sans heurts et un aménagement en douceur des bouleversements de la sécurité européenne.