Universalité des droits de l'homme et droit iranien : application des droits de l'homme dans un pays musulman
Auteur / Autrice : | Anicée Van Engeland |
Direction : | Olivier Roy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Mots clés
Résumé
Le débat sur le principe d'universalité des droits de l'homme trouve un écho particulier en Iran, celui d'une scène de théâtre musulmane où la discussion est tolérée tout en étant restreinte, où toutes les idées et contre-idées se croisent, se fréquentent et s'entassent jusqu'à créer, peut-être, une nouvelle vision des droits de l'homme. Le défi est alors de concilier le droit iranien qui repose partiellement sur un droit divin avec les droits de l'homme séculaires. Comment coexistent-ils ? Il y a plusieurs enjeux : le droit iranien reposant sur le droit islamique, il y a une conflit de légitimité et de légalité avec le droit international séculaire. De plus l'Iran a érigé une spécificité culturelle reposant sur le relativisme culturel et perçoit l'universalité comme un menace. Le problème est aussi juridique : l'Iran est en violation du droit international des droits de l'homme tout en ayant signe les textes qui s'y rapportent. Ce paradoxe symbolise la situation de l'Iran pris entre tradition et modernité. La spécificité iranienne est donc un défi au principe d'universalité. Cette effervescence autour du la conciliation entre les deux systèmes de droits donne lieu à un débat public en Iran auquel la société civile participe. Ce n'est en effet que si le droit iranien prend en compte les attentes du peuple qu'un véritable débat sur l'universalité pourra avoir lieu.