Anti-mimesis : critique et pratique de la représentation dans l'œuvre de Macedonio Fernandez
Auteur / Autrice : | Daniel Attala |
Direction : | Michel Lafon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études hispaniques et hispano-américaines |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Université Stendhal (Grenoble ; 1970-2015) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
''La ''double face'' de l'écrivain argentin Macedonio Fernández (1874-1952), auteur à la fois d'innombrables essais ''théoriques'' et d'une œuvre ''littéraire'' qui comprend humour, roman et poésie, a produit dans la critique un débat autour de la nature de l'articulation de ces deux ''faces''. Se soumettant provisoirement à la nécessité d'une étude des œuvres théoriques afin d'y trouver les clés de lecture des œuvres littéraires, ce travail cherche à saisir le moment où la distinction entre théorie et littérature, légitime à d’autres niveaux d'analyse, disparaît. Le sujet choisi pour mener à bien cette recherche est celui de la critique de la représentation, cette critique étant présente aussi bien dans la théorie (métaphysique et poétique) que dans la pratique littéraire (humour et roman). Dans le contexte du premier de ces deux domaines, nous démontrons l'importance du concept d'affection et son efficacité dans diverses dimensions de la poétique. Et puisque cette dernière est surtout un programme d'écriture, nous l'étudions en prenant en compte ses mises en place littéraire, spécialement dans le roman, dont nous donnons une image nouvelle. Contre une idée reçue courante dans la critique, la deuxième partie de ce travail démontre le rôle positif de la représentation. Relativiser l’anti-mimétisme de la poétique et de l’œuvre littéraire de Macedonio Fernández permet, d'abord, de comprendre cette œuvre plus en détail et en même temps plus globalement (par rapport à d'autres modèles de lecture) ; ainsi, par exemple, il est possible de montrer que l'ensemble des deux romans écrits par l'auteur (Adriana Buenos Aires et Museo de la Novela de la Eterna) est une allégorie de sa critique anthropologique. Enfin, cette relativisation permet d'identifier le moment où, peut-être, la distinction entre théorie et littérature disparaît : là où l'écriture est relation de l'auteur à soi. ''