Usages du visage : une approche médiologique de l'interfacialité
Auteur / Autrice : | Kenji Nishi |
Direction : | Daniel Bougnoux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'information et de la communication |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Université Stendhal (Grenoble ; 1970-2015) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le visage est un objet communicationnel, ou un médium, par excellence. Son lieu se situe entre le langage et l'image, le locuteur et l'auditeur, le soi et l’autre, la surface et la profondeur, l'extérieur et l'intérieur, se montrer et se cacher. Cette étude commence par un simple constat selon lequel notre société est conquise par le visage. C’est surtout par la télévision que cette image particulière s'impose. Elle s'y en appelle fortement, et par conséquent, elle n'est plus la fenêtre qui nous montre des évènements qui se passent dans le monde extérieur. Mais tout en se renfermant sur la communication qu'elle est en train d'établir avec l'audience, elle est le miroir qui ne nous rend que notre propre image. Pour nous approcher de cette image particulière sous toutes ses facettes, nous nous tournons vers plusieurs disciplines comme la psychanalyse, la science cognitive, la rhétorique, la sémiologie, la pragmatique, la philosophie, etc. , ce qui veut dire que notre approche elle-même doit être communicationnelle ou médiologique. Et l'analyse des disciplines déjà proposées nous conduit à organiser notre étude selon deux axes majeurs. L'un est fondé sur son affinité avec la parole. Le visage est une face ou une façade par laquelle résonne la voix. Du coup, il est un dispositif efficace de la communication indicielle. Mais par contre, pour l’objectiver et la théoriser, il nous faudra nous distancer de cette affinité. Ce qui nous le permet, ce sera par la philosophie de l'écriture en tant que critique de la présence phénoménologique et communicationnelle. Ainsi, tentons nous de saisir le destin du visage sans perdre de vue ses ambiguïtés.