Etude de la transmission de ''Renaut de Montauban'' et édition critique partielle du manuscrit BNF, fr. 766 (ff. 55-92)
Auteur / Autrice : | Paola Cordella |
Direction : | Geneviève Hasenohr, Paolo Maninchedda |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philologie romane |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE en cotutelle avec Università degli studi di Sassari, Facoltà di Lettere e Filosofia, dipartimento di teorie e ricerche dei sistemi culturali |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : École pratique des hautes études. Section des sciences historiques et philologiques (Paris) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Luciano Formisano |
Mots clés
Résumé
L’édition critique de «Renaut de Montauban» d’après la version du manuscrit BNF, fr. 766 a mis en lumière systématiquement, grâce à un apparat articulé en notes et tables synoptiques, le niveau et la technique de remaniement mis en place par un auteur anonyme autour de 1300 avec des buts narratifs précis: dérision dans la représentation de la royauté et sens du burlesque réaliste accrus par rapport aux autres versions traditionnelles. Cette méthode de remaniement s’inscrit dans un système de re-production complexe, alternant exécution orale et transcription écrite et entrainant une re-création continue, qui explique la mouvance chaotique du texte, tout en justifiant ainsi une méthode d’édition mixte (nommée «sémi-bédérienne»)L’étude des différentes branches de «Renaut de Montauban» le long de l’axe temporel, à partir du XIIe s. Jusqu’au XXe, et de l’axe spatial, du Nord au Sud de l’Europe, confirme ce type de re-production textuelle à côté d’autres types de réélaboration ou traduction. L’état de la critique a fait aussi ressortir l’unité de fond du poème, qui doit être placé à mi-chemin entre la chanson de geste pure (telle que le bloc guerrier de la Chanson de Roland) et la chanson d’aventure, qui sera en plein essor au XIVe siècle, mais trouve déjà des prémises dans «Renaut de Montauban» et ses suites cycliques. En effet l’accumulation apparemment contraditoire de thèmes, tons et styles trouve sa cohérence dans l’évolution biographique des personnages, notamment dans la sanctification progressive du héros parallèle au dénigrement du roi